Dénomination: Pliant cran carré
Artisan: Jean-Baptiste Lévèque
Longueur totale: 177 mm
Longueur de lame: 80 mm (dont 74 mm de tranchant)
Epaisseur de lame: 2.5 mm
Type acier: Damas carbone d’Achim Wirtz
Manche: morta avec platines, rosette et écusson en maillechort
Système: cran carré
Origine: France
Achat: Neuf

Le couteau Swayback est caractérisé par ce manche avec le cul qui part vers le haut et sa lame Wharncliffe, des termes anglais car une origine certainement issue des couteaux sheffield, mais surtout un type de couteau qui a été largement popularisé ensuite aux Etats Unis, un vrai classique dans les petits couteaux de poche traditionnels aux US.

Cette interprétation du Swayback a été réalisé par Jean-Baptiste Lévèque, coutelier au talent immense, et la présentation de ce couteau à la suite du Saint Martin de Mathieu Herrero n’est pas un hasard… je trouve que ces deux couteliers se rejoignent dans la précision du travail exécuté. Deux styles pourtant assez différents puisque Mathieu est d’avantage focalisé sur la création de couteaux qui s’inspirent de très anciens modèles français, alors que Jean-Baptiste reprend (entre autres) des designs puisés dans le traditionnel américain comme celui-ci, ou certains Trappers par exemple… Mais je retrouve la même finesse dans la réalisation et le même soucis du détail, les deux couteaux ont aussi ce ressort aminci vers l’arrière qui les caractérise très fortement, comme une marque de fabrique.

Un autre nom très célèbre intervient dans la fabrication de ce couteau, Achim Wirtz qui a forgé le Damas composant la lame, Achim est un forgeron dont la renommée est mondiale pour la qualité des Damas qu’il forge. Et en effet, le damas de cette lame est de toute beauté :

Le manche est en morta, c’est un bois d’origine française, il vient du marais de Brière en Loire Atlantique prés de St Nazaire. Un bois spécial car plus tout à fait bois, il a 5000 ans et provient d’une forêt de chênes engloutie par le marais : privé d’oxygène il a commencé à se fossiliser en se transformant en silice au lieu de simplement pourrir, en cours de minéralisation donc. Cela lui donne cet aspect de bois « pré-historique » que j’affectionne beaucoup.

Pour coller au style US, le manche bénéficie aussi d’un magnifique écusson et d’une rosette qui cache le pivot, tous deux en maillechort et superbement réalisés. De plus, comme les folders US, le mécanisme est un cran carré et donc la lame s’ouvre en deux mouvements avec une étape intermédiaire à 90 degrés par rapport au manche.

Une fluidité exemplaire et évidement un ajustement parfait, comme on peut le voir en détail :

Bien sûr, la lame repliée est aussi parfaitement centrée :

Je parlais en introduction du ressort aminci, c’est un détail que j’adore, cela participe énormément à ce sentiment de finesse dans le travail exécuté, et vraiment très peu de couteliers savent si bien réaliser cette finition de qualité.

Pas de poinçon sur la lame qui vienne entacher sa pureté, Jean-Baptiste signe discrètement ses couteaux à l’intérieur du ressort, visible entre les platines.

Ce que j’aime aussi beaucoup avec le Swayback, c’est sa ligne tout aussi belle quand la lame est repliée !!!

Pour finir, en plus de la beauté et de la superbe qualité de fabrication décrite précédemment, je suis tout spécialement et particulièrement attaché à ce couteau car c’est le premier et le seul de toute ma collection que j’ai pu recevoir directement de la main du coutelier. Connaissant ma difficulté à approcher les couteliers par rapport à ma localisation très éloignée, Jean-Baptiste a eu la gentillesse de venir m’apporter la couteau en personne lors d’un de mes brefs passages en France ! Et ainsi donc, en plus de la joie de recevoir cette magnifique pièce, j’ai eu le grand plaisir de passer un très bon moment en sa compagnie autour de quelques bières bien fraiches, un super souvenir 🙂

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