Dénomination: Pliant « Manganu »
Artisan: Guy Poggetti
Longueur totale: 194 mm
Longueur de lame: 85 mm (dont 76 mm de tranchant)
Epaisseur de lame: 2.5 mm
Type acier: acier carbone XC100
Manche: côtes bois de cerf, platines titane
Système: liner ouverture LIP
Origine: France
Achat: occasion

Parmi les modèles de Guy, je convoitais le Manganu depuis longtemps car ce modèle allie pour moi taille et forme parfaites pour un couteau « campagnard » au sens noble du terme, c’est à dire un couteau assez robuste pour dépanner dans les travaux à la ferme (oui, quelques hectares de rizière et quelques vaches, ça fait une ferme 😉 ), ainsi qu’une ligne si jolie que c’est un plaisir de l’avoir en main pour un repas « sur le pouce ». D’ailleurs, ce couteau est issue d’un échange contre mon ancien Sanjo en ébène, magnifique couteaux qui concentre tout l’art coutelier de Guy, mais dont la prise en main ne me convenait pas pour les tâches que je voulais lui attribuer…

Ainsi, la prise en main de ce Manganu est vraiment exceptionnelle, lorsque son manche large est pris à pleine main le couteau est fermement tenu, il ne risque pas de bouger ! Il y a aussi un « finger choil » c’est à dire une sorte d’encoche où l’index vient naturellement se positionner, ce qui permet d’avoir une prise très précise près de la lame sans risque de se couper. Enfin le cul du couteau tout en rondeur évite un point blessant au creux de la pomme de la main, vraiment une ergonomie au top !

Les plaquettes en bois de cerf sont vraiment somptueuses, et très bien accordées de chaque côté. En plus d’être de toute beauté, ce matériau apporte lui aussi beaucoup à l’excellente prise en main : un touché naturellement doux et agréable, mais aussi une rugosité qui permet un maintient sûr sans que le couteau puisse glisser…

Question mécanisme, le linerlock s’enclenche très fermement, à 100%, donc un lock sans soucis et sans aucun risque de fermeture durant l’utilisation. Il se débloque par contre avec souplesse, sans aucun grattement. La lame est montée sur rondelles bronze, le couteau n’a donc pas la fluidité qu’avait mon ancien Sanjo monté sur roulement à billes… mais pour un couteau conçu pour le travail, le montage sur rondelles est préférable, moins d’entretien et pas le soucis de se demander si le moindre débris ne va pas venir s’insérer dans le roulement et nuire à l’action du couteau !

Montage totalement ouvert au dos, encore un très bon point pour un couteau de travail : nettoyage rapide simplifié après utilisation sans avoir à forcément démonter le couteau !

Je n’avais pas encore parlé de la lame… et pourtant quelle lame ! Une lame forgée en acier carbone XC100 avec une somptueuse ligne de trempe, elle va prendre une jolie patine au fur et à mesure de l’utilisation et son tranchant est absolument rasoir !!!

PS. ces jolies petites noix mises là pour illustrer les photos sont des fruits d’hévéa, arbre exploité pour sa sève : le caoutchouc que l’on connais tous. Elles viennent de ma plantation, quand je vous disais un couteau parfait pour la ferme ! 🙂

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