Dénomination: Laguiole 12cm
Artisan: Jérôme Lamic chez Vent d’Aubrac
Longueur totale: 218 mm
Longueur de lame: 100 mm (dont 93 mm de tranchant)
Epaisseur de lame: 3 mm au plus épais
Type acier: acier inox 14c28n
Manche: Gencive de mammouth
Système: Cran forcé
Origine: France
Achat: Neuf

Je suis très attaché au couteau Laguiole, j’adore sa finesse et sa longue lame qui le rendent parfait pour l’assiette. Mais je suis aussi fan de très beaux couteaux, et là j’ai totalement craqué pour la beauté de ce Lag Vent d’Aubrac fait par Jérôme Lamic. Non seulement les matériaux sont magnifique avec notamment ce manche en mammouth mais le travail effectué sur ce couteau est lui aussi exceptionnel.

Vent d’Aubrac était une coutellerie anciennement localisée à Laguiole même, elle se différenciait des autres en visant un couteau Laguiole le plus exceptionnel qui soit et pour cela, elle embauchait plusieurs Meilleurs Ouviers de France (MOF) comme Jérôme Lamic qui a fait ce couteau. Je parle au passé car cette coutellerie à eu une vie assez courte et n’existe plus aujourd’hui… visé trop haut ? Je ne sais pas, beaucoup de bruits et de commérages autour de cette fermeture et personnellement je n’en sais rien… mais quand je vois la beauté de ce couteau, je ne peux que regretter cette disparition.

Avec les photos qui vont suivre, nous verrons tous les détails qui rendent ce couteau magnifique, mais avant tout, ce que j’aime chez Vent d’Aubrac, c’est la superbe ligne de leur laguiole, avec notamment la forme de cette lame très pure et que rien ne vient gâcher puisqu’ils ont fait le choix d’un poinçon très discret sur le ricasso (chose remarquable et rare pour un laguiole). Une lame faite aussi dans un acier inox de bonne qualité, le 14c28n, bonne rétention du fil et affutage restant malgré tout assez simple : un manche superbe et donc une lame faite pour servir !

Plusieurs aspects que j’aime beaucoup sur ce laguiole, et d’abord cette longue mitre unique à l’arrière et du coup, cette absence de mitre à l’avant : cela met en relief le travail somptueux sur la mouche du ressort, l’abeille gravée au burin de façon si précise !

Cette longue mitre arrière participe aussi beaucoup à la ligne élancé du couteau, et sa gravure est tellement belle…

Parlons du mammouth, c’est la gencive ici et elle est teintée (pas de l’ivoire), et je dois avouer qu’au départ j’étais un peu sceptique voyant certaines couleurs proposées (bleu, rouge, vert, etc…)… Mais j’ai fait le choix d’un coloris qui m’a paru le plus naturel possible (subjectif car à l’origine, une gencive de mammouth…) donc dans des tons allant du orange au brun foncé, et je suis ravi de ce choix ! Je me moque finalement de l’aspect de cette gencive à l’origine, et je ne peux par contre qu’admirer toutes les nuances qui composent cette matière, comme des strates se mêlant pour former un rendu vraiment caractéristique et unique à ce matériau. En résumé, un matériau rare et donc précieux, qui grâce au travail de l’homme est sublimé pour un rendu exceptionnel, et j’adore !

Aussi beau d’un coté comme de l’autre !

Enfin, une dernière chose que j’apprécie beaucoup sur ce couteau, c’est le choix d’un ressort vierge de toute gravure ou guillochage… la mouche très travaillée, la gravure de la mitre et même le mammouth suffisent déjà à rendre le couteau exceptionnel, ce choix est donc particulièrement bien vu puisqu’il évite « d’alourdir » le couteau et apporte même une pointe de raffinement pour moi. À propos de rafinement, j’apprécie aussi beaucoup le travail à la pointe de diamant sur les platines qui met en valeur la nudité du ressort, et il faut dire aussi que j’aime particulièrement le rendu de cette technique après l’avoir connu sur le New Hardy de Rémi Lavialle !

Et la touche finale, la signature du coutelier ! Ca peut paraitre anecdotique mais c’est pour moi un réel plus qui me met directement en contact avec le coutelier chaque fois que je prends le couteau en main… et c’est là encore quelque chose d’assez spécifique à Vent D’Aubrac car pour la majorité des manufactures de laguiole, jamais vous ne connaitrez l’artisan qui en est le créateur (à supposé qu’il n’y en ait qu’un seul d’ailleurs…), certains vous diront que l’artisan peut être reconnu par le motif du guillochage, LOL, je préfère largement cette signature discrète sous le ressort entre les platines !

5 commentaires

    • D’abord merci pour ton commentaire, pour moi ça compte et me motive pour continuer ! Oui bien dommage, certains disent que c’était trop idéaliste comme projet, d’autres évoquent des problèmes de gérance, perso je regrette simplement la disparition. Mais j’ai pu acheté récemment un autre Lag de VA, plus « simple » mais vraiment très beau aussi avec toujours cette ligne que j’aime et cette qualité dans la finition… donc on en trouve encore !

      • Bonsoir,
        Moi aussi j’admire le travail de Jérôme . Mais voilà justement avec la fermeture de Vent d’Aubrac , j’aurais voulu savoir par quel autres moyen ,on pouvait acquèrir un lag Vent d’Aubrac Cordialement .
        Alain

        • Bonsoir, la plupart de ceux qui restent encore à la vente sont localisés dans des magasin en Allemagne ou Suisse Allemande, en tous cas c’est uniquement là bas que j’en vois occasionnellement. Mon truc pour les trouver, je tape « Vent d’Aubrac » dans Google image et c’est en triant les photos qui sortent de cette recherche que je tombe parfois sur un couteau qui m’intéresse. Merci pour votre passage sur le site, Axel.

          • Bonjour,
            Travail d’orfèvre !
            Avis aux amateurs, Jérôme Lamic s’est mis à son compte sur la commune du Nayrac.

            Guillaume

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