Dénomination: Pliant
Artisan: Laurent Gaillard
Longueur totale: 197 mm
Longueur de lame: 88 mm (dont 87 mm de tranchant)
Epaisseur de lame: 3 mm
Type acier: carbone 90mcv8
Manche: côtes en bois de fer, mitre écusson et bélière laiton
Système: cran forcé
Origine: France
Achat: Occasion

En intro, bien envie de vous dire simplement LE VOILA ! Ceux qui me connaissent un peu savent au combien je suis fan du travail de Laurent Gaillard, et à quel point ce couteau en particulier compte pour moi…

Et donc oui le voilà, dans toute sa beauté, je lui ai d’ailleurs refais une petite beauté pour le shooting en nettoyant la patine et en faisant briller le laiton : pour le plaisir de voir tout ça à nouveau réapparaître très vite avec mon utilisation, éternel plaisir 🙂

Le Green River est un design relativement récent dans la production de Laurent, il ne m’évoque aucun design classique et connu, cette ligne à la fois tendue et si pure est juste fantastique à mes yeux. D’autant plus qu’il n’y a rien d’agressif dans ce dessin, comme une sorte de bonhomie qui s’en dégage grâce aux courbes et à la largeur de lame, avec un zeste de classe absolue !

Bref, un côté très Gentleman Folder… celui que vous pourrez avoir en permanence dans la poche car le jour d’un contrôle de la maréchaussée: « dites Monsieur, cette tartine de terrine de lièvre que vous vous apprêtiez à faire, on peut goûter ? »

Mais revenons au couteau et à sa description détaillée comme à l’habitude, je m’excuse aussi par avance pour la quantité d’adjectifs superlatifs à venir, impossible de faire autrement…

Nous disions donc une lame au profil assez large, mais plus que simplement large, une lame qui s’élargie en allant vers la pointe et c’est là qu’on sort du cadre habituel, et c’est bien cette forme qui fait immédiatement saliver en pensant à la terrine de lièvre… Mais néanmoins, ne l’appelez surtout pas tartineur pour autant ! Car en observant la partie inférieur de la lame, son tranchant conserve une ligne classique de tout couteau efficace, un longue partie droite puis un joli ventre avec juste ce qu’il faut de courbure. C’est donc la partie haute de la lame qui s’élargie au lieu de descendre vers la pointe à la manière Yatagan. Cette lame est d’ailleurs bigrement efficace dans toutes les tâches de découpe, et ce 90mcv8 parfaitement traité est un vrai rasoir.

Mais alors… une lame qui s’élargie, avec certes les avantages évidents pour certains types d’utilisation et donc une polyvalence accrue, mais pourtant la ligne du couteau reste si fine, si élancée ???

Bin voilà le secret du contre tranchant 🙂 Un contre-tranchant superbe qui vient contrer la largeur effective de la lame pour lui donner cette ligne, cette dynamique.

En petite transition vers le manche que nous allons voir maintenant, le plaisir d’observer un poinçon si bien frappé… Un manche habillé de côtes en bois de fer avec évidemment cette très belle mitre en laiton.

Le bois de fer a commencé à foncer, à tendre vers le noir comme toujours pour ce bois, mais toujours en conservant ces reflets rougeoyant très caractéristiques, qui apparaissent selon la lumière. En dehors des excellentes propriétés de ce bois, très dur et très résistant, j’aime personnellement beaucoup ce rendu. Non, pas celui très rouge lorsqu’il vient d’être travaillé, mais justement ce rendu foncé qu’il prend avec les années, avec juste ce soupçon de couleur chaude.

Un léger changement de lumière et hop, le bois de fer reprend ses couleurs !

Et puis bon, ce bois de fer s’accorde si bien avec le laiton ! L’écusson incrusté si parfaitement dans le manche ajoute une superbe touche au couteau, ainsi que la mitre et la bélière évidemment, des beautés que nous allons regarder de plus près :

La beauté du laiton… avec au passage la qualité du rivetage ! J’aime beaucoup ce genre de rivet apparent qui renforce pour moi un certain côté terroir du couteau. Après bon, J’aime aussi lorsque le montage est invisible, tête de rivet poncée avec donc rivet affleurant sur la mitre, mais alors plutôt sur des couteaux de petite taille, style US folder traditionnel. Et la bélière…

Ni trop petite ni trop grosse, ni trop fine ni trop épaisse, elle est juste parfaite sur ce couteau. Pas forcément indispensable c’est vrai… mais lorsqu’on adore le laiton comme moi c’est l’accessoire qui apporte un petit plus supplémentaire à l’ensemble, pis fonctionnellement une bélière peut toujours s’avérer utile pour attacher le couteau et éviter de le perdre en allant aux champignons par exemple ! Aussi, avec cette photo, et puisque l’on voit l’extrémité arrière du ressort entre les platines laiton, enchainons avec la qualité de l’assemblage…

Net et précis, regardez comment le ressort s’intègre entre les platine sur toute la longueur !

On peut même zoomer d’avantage, et apprécier ! Cette liaison lame-ressort aussi.. et le centrage de lame, une simple formalité évidemment :

Reste à parler de ce que l’on ne voit pas en photo, la mécanique, un cran forcé plutôt costaud sans toutefois occasionner la moindre difficulté à l’ouverture/fermeture, un cran forcé parfaitement ajusté comme sur tous les couteaux de Laurent Gaillard.

Une présentation un poil plus longue qu’à l’accoutumée, et pour cause… bravo et merci si vous êtes arrivé au bout 🙂

Un commentaire

  1. Autant te dire que je souscris absolument a cette description ! Fan de laiton egalement, je trouve que l’alliance avec ce bdf est terrible ! Et quelle ligne ! Une sacrée belle reussite de Laurent !

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