Dénomination: Pliant
Artisan: Pierre Martin
Longueur totale: 216 mm
Longueur de lame: 98 mm (dont 95 mm de tranchant)
Epaisseur de lame: 3 mm au plus épais
Type acier: acier inox 14c28n
Manche: Bois de fer
Système: Cran forcé
Origine: France
Achat: Neuf

Dans le titre, j’ai mis “couteau” car j’ai un peu de mal à classifier cette superbe lame. Vu que Pierre Martin est en quelques sorte spécialisé dans le couteau laguiole (Artisan chez Laguiole en Aubrac), il serait aisé de penser à un laguiole droit, l’ancêtre du laguiole avec lame Yatagan que l’on connaît aujourd’hui… mais pas tout à fait en réalité puisque le ressort n’a pas de mouche et que le manche est de largeur plutôt constante alors que sur un laguiole droit de l’époque, le manche s’affine en allant vers l’arrière à la façon du couteau Sauveterre précédemment présenté sur le site…

Pourtant, il a bien cette forme de lame caractéristique, façon bourbonnaise, une lame vraiment superbe avec son faux contre-tranchant très finement réalisé.

C’est une lame en inox, et même si j’ai une attirance particulière pour les aciers carbone, j’apprécie énormément la grande qualité de son tranchant, vraiment rasoir. Aujourd’hui encore, c’est ce couteau qui a accompagné mon repas et la forme de cette lame alliée à sa longueur en font un couteau que j’adore utiliser ainsi.

Comme je le disais, pas de mouche sur le ressort, à la place une gravure très fine, dont le motif me fait penser à un serpent…Tellement joli, une autre photo vue d’encore plus près :

Question gravure, Pierre Martin est un maître, et on commence à voir sur la photo précédente ce superbe travail effectué sur la mitre qui est pour moi le chef d’œuvre de ce couteau, la pièce maitresse. Pas seulement la gravure d’ailleurs, il y a aussi sa forme inhabituelle avec cette sorte de biseau à l’avant : plus que gravée la mitre est aussi sculptée ! Et lorsqu’on y regarde d’encore plus près…

Mais que c’est beau ! En plus des motifs précis, il y a ce contraste entre le biseau sculpté en finition poli miroir et le corps de mitre qui a reçu une sorte de finition à la pointe de diamant, vraiment superbe. Le rivet du pivot est monté sur une rosette en laiton qui elle aussi bénéficie de cette même finition à la pointe de diamant. Et d’ailleurs puisqu’on parle de rivetage, il est parfait sur tout le couteau, un réel plaisir des yeux. Un couteau qui n’est que perfection dans les ajustements..

L’action du ressort est elle aussi idéale, ni trop dure ni trop molle, un régal à l’ouverture comme à la fermeture.

Enfin les plaquettes, elle sont en bois de fer, une essence de bois que j’aime énormément avec plusieurs de mes couteaux dans la collection qui sont réalisés avec ce bois. Mais alors qu’il est souvent assez sombre, le bois de fer choisi pour ce couteau est presque lumineux tant les reflets brun orangé sont dominant, en fait le plus beau bois de fer que j’ai pu voir je pense…

Ainsi donc un couteau vraiment superbe… et alors que je commençais l’article en me posant des questions sur les origines historiques de cette création, et bien au final, j’ai cette impression que Pierre Martin a simplement suivi une sorte d’inspiration créative qu’il a eu à ce moment là, inspiration qui a abouti à cette magnifique pièce. D’ailleurs pas du tout une commande, peut-être même pas une intention de vente à l’origine ? Peut-être tellement insufflé par l’inspiration du jour, par la passion, que c’est la raison pour laquelle il a même omis de le signer : le couteau n’a aucun poinçon, sa qualité étant sa signature. Bref, un couteau qui ne demande pas à être classé, assimilé à telle ou telle famille, mais juste à être apprécié pour sa grande beauté et son efficacité. Alors croyez moi, je l’adore 😉

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